L’UFA revendique un rôle d’impulsion. À ce titre, elle veille en permanence à dynamiser et à fédérer les projets de ses membres. Elle s’efforce au quotidien de faire en sorte que les programmes soient réalistes, qu’ils s’exécutent, et que les efforts de chacun soient coordonnés et orientés dans le même sens. Misant sur la transparence, elle entretient un lien constant avec les associations et autres organisations concernées par la déficience visuelle, y compris hors UFA, afin d’éviter les doubles emplois. II s’agit aussi, grâce à l’information réciproque, de décourager les sollicitations multiples par une même association pour un même objet. De telles sollicitations, si elles ne sont pas contrôlées, ouvrent en effet la voie à l’attribution d’aides redondantes aux uns, alors que d’autres, souvent plus démunis ou moins habiles à se promouvoir, se trouvent ipso facto privés des moyens correspondants qui leur seraient nécessaires.
Parallèlement, l’Union Francophone des Aveugles mène des opérations ponctuelles, notamment en Afrique subsaharienne, en fonction de ses objectifs et à la mesure de ses moyens :
- aide à l’alphabétisation,
- accès à l’informatique adaptée,
- octroi de bourses à de jeunes aveugles.
Elle intervient surtout en complément aux actions entreprises par les associations locales ou d’autres ONG, en privilégiant de façon systématique l’envoi de matériel et l’aide directe. Ainsi, en 2011, suite au séisme qui a frappé Haïti, elle a dépêché un missionnaire bénévole pour recenser les besoins parmi les jeunes aveugles sinistrés. Une collecte lui a permis de participer à la reconstruction d’une école pour personnes handicapées de Port-au-Prince, le collège Saint-Vincent, notamment par l’envoi de 35 machines à écrire en braille, puis par la présence pendant deux mois d’un formateur spécialisé dans le maniement de ce type d’appareil et du matériel pédagogique adapté. De même, l’UFA s’est investie, au Burkina Faso, dans l’aide à la mise en œuvre du plan national d’éducation pour tous les enfants déficients visuels (EPT- DV), qui exige un soutien international considérable.
Ces actions, comme les autres, se situent dans le cadre du plan d’action 2010-2014 adopté par I’UFA lors de sa dernière assemblée générale, tenue à Laval (Québec) en mai 2010. Enfin, à chaque fois qu’elle le peut, I’UFA fait entendre la voix des personnes aveugles et malvoyantes d’expression française dans les enceintes internationales. Fin 2010, sa présidente, Mme Madray Lesigne, a présenté une communication au Congrès sur le braille et son développement, tenu à Séoul (Corée). En juin 2011, elle a participé, à Genève, aux négociations du traité de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) sur l’exception aux droits d’auteur en faveur des personnes déficientes visuelles. Elle a également marqué de sa présence le 5ème Forum africain sur la déficience visuelle, tenu au mois de juillet à Accra (Ghana).